Visite au centre de la terre.

Aujourd’hui, c’est visite au centre de la terre. Nous allons faire une exploration des tunnels de lave de la coulée de 2004. Nous serons 3 dans cette expédition, moi, mon père et Stef ma sœur, qui l’eu crue ? Nous avons rendez-vous sur un petit parking sur la coulée de 2004 avec Ricaric spécialiste canyon et tunnels de lave. Un conseil pour ce type d’exploration, prenez de vieux habits car le risque de faire un trou est élevé. Nous nous équipons également de casque (très utile, des fois la hauteur d’une cavité mal évaluée peut engendrer une rencontre inopportune avec le plafond constellé de petits pics de laves solidifiés), et également de lampe a acétylène. C’est marrant, ça fait mineur et ambiance. Nous descendons sur la coulée qui ressemble à une carapace de tortue, jusqu’à une entrée en contre bas de la route à une centaine de mètres. Nous allumons nos lampes et pénétrons dans un autre environnement.

Le spectacle est incroyable. J’ai l’impression au sens propre de visiter les entrailles du volcan. Un tunnel de lave comment ça marche d’abord. Il faut impérativement une lave très fluide pour aboutir à ce phénomène. La lave ne s’écoule pas de façon homogène, en surface et sur les bords d’une coulée,  elle s’écoule plus lentement car elle est moins chaude, puis va à un certains moment tellement ralentir qu’elle va finir par se solidifier. Le tunnel est nait car en dessous, la lave continue à s’écouler car elle est beaucoup plus chaude. Lorsque le flot va se tarir, la lave chaude va finir de s’écouler, laissant derrière elle une cavité vide que certains s’empressent dés que possible d’aller visiter.

Hasard de la nature ou clin d’œil local ? A moins que le dernier des dodos se soit finalement fait surprendre par cette coulée.

Un requin baleine.

Une araignée.

Un exemple de périmorphose, dans ce cas, un tronc d’arbre s’est retrouvé dans la coulée, et dans sa descente infernale, s’est retrouvé bloqué. La lave s’est alors solidifiée tout autour, et a laissé l’empreinte de l’arbre qui a brulé par la suite.

A certains endroits, la végétation reprend ses droits, et tapisse les murs de petites racines donnant l’aspect de petites veines, à d'autres, c'est une forêt sous terraine qui apparait.

La lave en gouttant du plafond va donner de petites concrétions de toute beauté.

Nous faisons une pause juste sous la route, c’est marrant, on entends les voitures passer au dessus de nos têtes…

Certaines salles sont vraiment de taille colossale, il est impressionnant d'imaginer le débit de lave qu'il devait y'avoir à cet endroit.

Nous ressortons quelques centaines de mètres au dessus de la route, les cavités quand à elles font plusieurs kilomètres de long, avis aux explorateurs. Nous sommes rincés en sortant, car il y’a une grosse humidité dans les cavités, il ne fait pas plus chaud qu’en surface mais très très humide.

Les coulées de 2007 ne sont pour l’instants pas encore visitables car encore trop chaudes, mais au vue de la quantité de lave émise, elles laissent supposer des tunnels de taille colossale, que j’espère bien visiter un jour.

Nous rentrons à la maison des images plein la tête. L’après midi est tranquille, nous allons faire un petit tour à la point au sel après un petit orage, la mer est agitée, et le souffleur local fonctionne à plein régime.

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